Mode d’emploi

Interprétation d’un site sécurisé par différents navigateurs

Aujourd’hui, un site au hasard sur la toile…

…vu par Firefox: un cadenas vert fermé

…vu par Chrome: un Attention rouge

…vu par Brave: un cadenas gris ouvert

…vu par Opéra: un cadenas vert fermé + une info de blocage

Alors, c’est quoi le problème sur ce site ?

Juste la favicon dont l’URL est restée en http…

Favicon: icône qui s’affiche dans les onglets du navigateur:

 

Clarification n°2

Aujourd’hui, suite à une grande discussion en rapport avec ma bafouille d’hier, intéressante mais peut-être pas suffisamment percutante, on va essayer de comprendre le présent grâce au passé…

Oui oui.

Je vous disais donc hier qu’un navigateur ce n’est pas un moteur de recherche. Or visiblement ce n’est toujours pas clair pour certain.

Donc voilà le topo. Attention on va partir de loin.

Imaginez vous en 1994.

Vous venez d’acheter un super ordinateur. Magnifique. Il vous sert à quoi ? A rien tant que vous ne lui installez pas de logiciels. En ce temps là, un logiciel s’achète en magasin sous forme de disquettes ou de CD. Pareil pour les jeux d’ailleurs. Vous installez donc quoi ? Et bien un traitement de texte surement (word et pas autre chose à l’époque), un tableur ( Excel…), et peut-être un jeu. Pas plus : ça coûte déjà un bras . (Et si on savait déjà pirater une disquette, c’était pas à l’époque monnaie courante de les pirater vu le nombre qu’il fallait pour y faire tenir un seul logiciel… alors ne parlons pas de piratage de CD: déjà les lecteurs ne courraient pas les rues, alors les graveurs…)

Bien. Quelques mois passent,  le temps de s’approprier tout ce fourbi et de faire passer la pilule au portefeuille parce que, clairement, ça sert à quoi un ordinateur, je te le demande…c’est ni sexy ni fun (sauf si t’as un jeu des jeux…)…. et pendant ce temps sur les présentoirs de prospectus et cartes gratuites des  bureaux de presse, des magasins, des bars, et  même directement dans les boîtes-aux-lettres sont déposés des CD “gratuits”  de “kits de connexion” à Internet. C’est intrigant des CD gratuits. Parce que comme je l’ai dit ci-dessus, un CD c’est pas donné à l’époque.

Alors tu commences à collectionner ces CD de “kits de connexion”, certains sont notés “Club Internet”, d’autres “Wanadoo”, d’autres encore “AOL”, “Tiscali”, Liberty surf”…

Et je n’exagère rien, jetez un coup d’oeil à cet article (en anglais…): https://techcrunch.com/2010/12/27/aol-discs-90s/

Et tous te proposent  plein d’heures d’essai gratuites pour aller “surfer sur Internet”:

A ce stade, tu t’informes comme tu peux sur ce que c’est qu’Internet: tu regardes la télé, t’achètes des magazines et tu discutes avec tes amis (en face à face ou avec le téléphone fixe de la maison: les portables, ça n’existe pas encore.)

Mais pourquoi je vous parle de tous ça moi ? Et bien parce que tous ces kits,  proposés par les fournisseurs d’accès à Internet de l’époque vous l’aurez compris, étaient fournis avec des logiciels qui permettaient et je reprend cette grande expression de l’époque, d’aller “surfer sur Internet”.

Il y avait “Internet Explorer” et “il y avait Netscape Navigator”.

Or il se trouve que Netscape Navigator était dans la place avant l’arrivée de IE et de fait il fut le

 navigateur Web qui a dominé le marché au milieu des années 1990.

Alors oui, ce logiciel qui permettait d’aller “surfer sur Internet” était un petit peu tout seul dans sa catégorie au début, donc la domination était assez simple, mais ce n’est pas l’important ici.

Ce qui est important c’est son nom: Netscape Navigator. Parce que de Navigator à navigateur, il n’y a qu’un pas.

Même Wikipédia le dit:

Le terme navigateur est inspiré de Netscape Navigator, le navigateur phare en 1995 et 1996.

Et ses logos étaient à l’image de son nom: une barre, pour naviguer.

Netscape Navigator n’est plus; il s’est  très rapidement fait rattrapé par Internet Explorer de Microsoft.

Si vous voulez en savoir plus sur sa vie: http://histoire-internet.vincaria.net/post/histoire/internet/1994/Netscape

C’est Mozilla qui a pris sa suite: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozilla_Application_Suite, elle même reprise par Firefox: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozilla_Firefox

Puis tout ce petit monde s’est fait vampirisé par Chrome.

Voilà l’histoire des navigateurs. Et ce n’est pas celle des moteurs de recherche.

Clarification n°1

Internet c’est pas Google. Internet c’est tout un ensemble de sites web référencés ou non sur Google et dont Google fait partie.

Google n’est pas un navigateur. Google est un moteur de recherche au même titre que Bing /Ecosia, duckduckGo ou Qwant (pour les connaisseurs, non je ne compte pas rentrer dans les détails aujourd’hui). Pour la faire courte, les moteurs de recherche scrutent les sites web qui ne le refusent pas et indexe toutes les pages de ces sites sur leurs serveurs dans le but de les recracher à la moindre requête faite par un internaute. Chaque moteur de recherche a sa propre manière d’indexer les sites et sa propre manière de les recracher.

Un moteur de recherche c’est pratique mais ce n’est pas un passage obligé pour accéder à un site web. L’accès normal à un site web se fait par la barre d’adresse qui se trouve en haut de tout les navigateurs.

  • En tapant l’adresse dans cette barre, le navigateur vous envoie directement sur le site web.
  • En tapant le nom du site dans le champ du moteur de recherche vous allez d’abord avoir une liste de résultats renvoyés par le moteur de recherche dont un lien vers une des pages de ce site si celui-ci a été référencé par le moteur de recherche en question. Bref, vous faites un détour (et pour certains moteurs vous leur permettez de vous présenter de la pub, mais c’est un autre débat).
Un navigateur ce n’est donc bien évidemment pas un moteur de recherche. Un navigateur (butineur en québécois) est un logiciel que l’on installe sur son ordinateur ou sur tout autre terminal mobile (auquel cas on le nomme application) qui permet d’aller sur différents sites web, dont des moteurs de recherche. Le navigateur et le moteur de recherche sont souvent confondus parce que chaque navigateur s’installe par défaut avec en page d’ouverture un champ recherche par défaut qui est celui du moteur de recherche  qu’il a choisi comme “partenaire” (c’est souvent une question de fric et parfois d’éthique…). Dans tous les cas le moteur de recherche par défaut peut être changé dans les préférences ou les options des navigateurs.Il existe des dizaines de navigateurs.

  • Le plus utilisé en ce moment c’est Chrome. C’est un produit du groupe Alphabet, groupe auquel appartient (entre autre) le moteur de recherche Google et l’OS Androïde… Chrome a donc par défaut le moteur de recherche Google sur sa page de démarrage.
  • Dans le même ordre d’idée mais beaucoup moins utilisé, vous avez Safari, le navigateur installé par défaut sur les produits Apple; Apple n’ayant pas de moteur de recherche, il a visiblement un partenariat avec Google pour son moteur de recherche par défaut.
  • Vous avez aussi Edge, anciennement Internet Exploreur, qui fait de partie de la famille de Microsoft et qui s’ouvre donc par défaut avec le moteur de recherche bing (de Microsoft) sur sa page de démarrage.
  • Opéra et ses copains ont toujours eu des partenariats avec Google.
  • Firefox aime tout le monde et propose tous les moteurs de recherche possibles, même Qwant, mais quand même c’est encore Google par défaut.
  • Brave et Vivaldi proposent également tous les moteurs de recherche et ont récemment fait des partenariats avec Qwant.
Bref, on navigue avec un navigateur,  on recherche sur un moteur de recherche et Google est un site comme les autres, même s’il est beaucoup (trop) utilisé.

 

La neutralité du net expliqué par Burger King

J’en avais déjà parlé là: http://www.lespetitspois.fr/meme-si-la-marchandise-cetait-deja-linternaute.

Un bon coup de pub pour Burger King, mais de la pub pédagogique: appliquer la méthode directement au comptoir pour observer la réaction des consommateurs et leur faire comprendre pourquoi la neutralité du Net c’est important:

C’est une bonne idée…

… en même temps j’ai eu l’impression de me retrouver devant un comptoir de compagnie aérienne… IRL…