Internet

La parole de Google

Il y a a peine une quinzaine de jours, je faisais ce constat: Google n’est plus un moteur de recherche International, mais un moteur de recherche de proximité:

Dans ce sens, et même en pire: Google tend à devenir un moteur de réponse. Sous-entendu:  il ne sert à rien de référencer des sites qui ont cette réponse puisque j’ai moi même la réponse, et donc j’affiche cette réponse !

Mais oui ! Google a la réponse unique et universelle à votre question !

Pour les anglophones, je vous invite à lire directement l’article sur searchengineland.com:

Pour les autres, rendez-vous sur le journal du Geek:

 

 

 

Des chiffres plus harmonieux chez Bing/Ecosia

Lpp têtue ? Noooonnn…

Juste un peu monomaniaque parfois.

Et donc j’en reviens à ma démo d’hier soir. Je voulais voir ce soir si je pouvais incriminer bing de la même manière.

Et bien figurez vous que non ! Bing monte dans mon estime !

Et pour le prouver, voici la démo du jour:

La requête “test” sur Bing donne (environ, même si ce n’est pas spécifier ici)  26 200 000 résultats.

Oulà ! On est loin des 4 Milliards de Google !

Mais oups, ça va être galère avec Bing vu l’URL pondue… qu’à cela ne tienne, les résultats d’Ecosia sont ceux de Bing et leur URL est 100 fois plus propre et compréhensible:

En effet: la première page de résultat est https://www.ecosia.org/search?p=0&q=test

La 22ème; https://www.ecosia.org/search?p=21&q=test

Dès lors, trouver la dernière page de résultat, à 10 résultats par page, c’était juste un peu de calcul mental et de tâtonnement (cf environ) : https://www.ecosia.org/search?p=2620004&q=test

Bien sûr Ecosia/Bing n’affichent là encore pas tous les résultats à l’International mais:

1/ Il a le mérite d’afficher le nombre de résultats qu’il annonce

2/ En fait, si je veux des résultats en Italien, je n’ai qu’à lui demander:

En chinois:

En danois:

Finalement, Bing et ses partenaires font passer Google pour un outil qui rend des services de proximité; en fait Google devient le bottin du quartier !

Il te dit quel temps il fait chez toi,  si ton commerce de proximité est ouvert, il te donne le numéro de tel de ta pizzeria préféré, il te dit combien de temps tu vas passer dans les embouteillages pour rentrer chez toi, il te donne tous les dentistes qu’il y a dans un rayon de 800 m autour de toi …

Voilà, Google est un très bon moteur de recherche de proximité.

Mais si tu cherches une info un peu pointue en espagnol, passe ton chemin, Bing fait ça beaucoup, beaucoup mieux … et alors, si tu utilises Ecosia, en plus tu plantes des arbres !

Les chiffres incompréhensibles de Google

Quand j’utilise Google, il est paramétré par défaut pour afficher 10 résultats par pages:

Soit une requête au hasard, la requête: “test”.

Google m’informe qu’il a trouvé “Environ 4 280 000 000 résultats”

Mon “objectif”: atteindre “la dernière page de résultats”, donc en principe la page 428000000 (10 résultats par pages)

Mais tout s’arrête très vite à la page 22 avec “210” résultats en me disant que certains résultats ont été volontairement omis mais que si je veux,  je peux relancer la requête  en incluant ces résultats omis:

Par acquis de conscience je vais quand même sur la page précédente: en fait c’était pas 210 mais “environ 202 résultats”…

Je relance donc la requête en incluant les résultats omis, et là on passe à 3 810 000 000 résultats ! Soit 470 000 000 résultats de moins que précédemment !

Puis, même manège que précédemment, je tente de trouver la dernière page de résultats:

Il s’agit ici de la page 44.

Google ne m’offre donc sur les milliers de résultats qu’il a potentiellement en réserve que “environ 432 résultats” à son max.

Mais c’est pas tant le nombre de résultats qui s’affiche le problème dans cette histoire, en effet, qui va -à part Lpp- chercher des résultats au delà de la page 44 sur un moteur de recherche (même Qwant restreint intentionnellement ses résultats).

Non, ce qui me pose problème c’est d’abord  le nombre de résultats que prétend posséder Google; ça nous sert à quoi ? Et on doit comprendre quoi quand les chiffres sont plus bas alors qu’on demande plus a priori ?

Et ensuite et surtout, c’est  la géolocalisation que se permet Google même quand on est pas connecté à son service. Du coup on a beau demander des réponses dans toutes les langues, les serveurs renvoient des résultats en Français si t’es taggé France.

 

Interprétation d’un site sécurisé par différents navigateurs

Aujourd’hui, un site au hasard sur la toile…

…vu par Firefox: un cadenas vert fermé

…vu par Chrome: un Attention rouge

…vu par Brave: un cadenas gris ouvert

…vu par Opéra: un cadenas vert fermé + une info de blocage

Alors, c’est quoi le problème sur ce site ?

Juste la favicon dont l’URL est restée en http…

Favicon: icône qui s’affiche dans les onglets du navigateur:

 

Clarification n°2

Aujourd’hui, suite à une grande discussion en rapport avec ma bafouille d’hier, intéressante mais peut-être pas suffisamment percutante, on va essayer de comprendre le présent grâce au passé…

Oui oui.

Je vous disais donc hier qu’un navigateur ce n’est pas un moteur de recherche. Or visiblement ce n’est toujours pas clair pour certain.

Donc voilà le topo. Attention on va partir de loin.

Imaginez vous en 1994.

Vous venez d’acheter un super ordinateur. Magnifique. Il vous sert à quoi ? A rien tant que vous ne lui installez pas de logiciels. En ce temps là, un logiciel s’achète en magasin sous forme de disquettes ou de CD. Pareil pour les jeux d’ailleurs. Vous installez donc quoi ? Et bien un traitement de texte surement (word et pas autre chose à l’époque), un tableur ( Excel…), et peut-être un jeu. Pas plus : ça coûte déjà un bras . (Et si on savait déjà pirater une disquette, c’était pas à l’époque monnaie courante de les pirater vu le nombre qu’il fallait pour y faire tenir un seul logiciel… alors ne parlons pas de piratage de CD: déjà les lecteurs ne courraient pas les rues, alors les graveurs…)

Bien. Quelques mois passent,  le temps de s’approprier tout ce fourbi et de faire passer la pilule au portefeuille parce que, clairement, ça sert à quoi un ordinateur, je te le demande…c’est ni sexy ni fun (sauf si t’as un jeu des jeux…)…. et pendant ce temps sur les présentoirs de prospectus et cartes gratuites des  bureaux de presse, des magasins, des bars, et  même directement dans les boîtes-aux-lettres sont déposés des CD “gratuits”  de “kits de connexion” à Internet. C’est intrigant des CD gratuits. Parce que comme je l’ai dit ci-dessus, un CD c’est pas donné à l’époque.

Alors tu commences à collectionner ces CD de “kits de connexion”, certains sont notés “Club Internet”, d’autres “Wanadoo”, d’autres encore “AOL”, “Tiscali”, Liberty surf”…

Et je n’exagère rien, jetez un coup d’oeil à cet article (en anglais…): https://techcrunch.com/2010/12/27/aol-discs-90s/

Et tous te proposent  plein d’heures d’essai gratuites pour aller “surfer sur Internet”:

A ce stade, tu t’informes comme tu peux sur ce que c’est qu’Internet: tu regardes la télé, t’achètes des magazines et tu discutes avec tes amis (en face à face ou avec le téléphone fixe de la maison: les portables, ça n’existe pas encore.)

Mais pourquoi je vous parle de tous ça moi ? Et bien parce que tous ces kits,  proposés par les fournisseurs d’accès à Internet de l’époque vous l’aurez compris, étaient fournis avec des logiciels qui permettaient et je reprend cette grande expression de l’époque, d’aller “surfer sur Internet”.

Il y avait “Internet Explorer” et “il y avait Netscape Navigator”.

Or il se trouve que Netscape Navigator était dans la place avant l’arrivée de IE et de fait il fut le

 navigateur Web qui a dominé le marché au milieu des années 1990.

Alors oui, ce logiciel qui permettait d’aller “surfer sur Internet” était un petit peu tout seul dans sa catégorie au début, donc la domination était assez simple, mais ce n’est pas l’important ici.

Ce qui est important c’est son nom: Netscape Navigator. Parce que de Navigator à navigateur, il n’y a qu’un pas.

Même Wikipédia le dit:

Le terme navigateur est inspiré de Netscape Navigator, le navigateur phare en 1995 et 1996.

Et ses logos étaient à l’image de son nom: une barre, pour naviguer.

Netscape Navigator n’est plus; il s’est  très rapidement fait rattrapé par Internet Explorer de Microsoft.

Si vous voulez en savoir plus sur sa vie: http://histoire-internet.vincaria.net/post/histoire/internet/1994/Netscape

C’est Mozilla qui a pris sa suite: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozilla_Application_Suite, elle même reprise par Firefox: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mozilla_Firefox

Puis tout ce petit monde s’est fait vampirisé par Chrome.

Voilà l’histoire des navigateurs. Et ce n’est pas celle des moteurs de recherche.