Digitalisation, sérieux ? Part.2

Piste 2 :

Si  “numérisation” = action de numériser  +  “numériser” = rendre numérique

Alors on doit pouvoir dire que  “digitalisation”= action de digitaliser + “digitaliser” = rendre digital

C’est pas mal ça, parce qu’on a vu hier que “digital” est un mot qui existe, en français et en anglais.

Ainsi, pour le français,  le tlfi le définit comme suit:

“Qui est exprimé par un nombre, qui utilise un système d’informations, de mesures à caractère numérique. Système digital. (Quasi-)synon. binaire, numérique; (quasi-)anton. analogique.”

Et chez France terme, et donc pour l’anglais, on lui donne également l’équivalent de “numérique”.

Ok, ok, on tourne en rond là. Quoi que…

On a pas cherché encore “digital” sur le Web. Digitalisation, mais pas digital…

1er résultat (intéressant):  le Wikipédia. On ne l’attendait plus !  Enfin une petite explication, un peu bancale par moment, mais ça se tient dans l’ensemble:

“Cette utilisation du terme « digital » pour « numérique » provient d’une extension erronée de digital display ou affichage à 7 segments des années 1980 pour tout affichage de nombres, puis à toute numérisation. Le succès de ces afficheurs à 7 segments (digits en anglais, c’est-à-dire « chiffres »), fait que le terme digital display est devenu par la même dérive que celle de frigidaire (une marque) pour réfrigérateur, le synonyme d’affichage numérique, même quand l’évolution de la technologie a fait évoluer cet affichage vers un affichage à matrice de points. Le passage dans le langage courant de digital à la place de numérique a été facilité entre autres par le dépôt de plusieurs marques de sociétés techniques comprenant ce mot, comme Dolby Digital.

Mais sémantiquement, le terme digital en français comme en anglais provenant du mot latin digitum signifiant « doigt », qui n’a rien à voir avec nombre ou numérisation. Le seul vrai calculateur digital est un instrument très ancien, toujours très employé en Asie, le boulier, où le calcul s’effectue avec les doigts.

L’emploi du terme digital à la place de numérique ou numérisation est donc un abus de langage, mais très en vogue pour des raisons de marketing.”

C’était donc ça ! Du marketing ! Comment n’y ai-je pas songé plus tôt !

Et cependant, cela ne me suffit pas. Je remercie l’auteur de l’article pour l’histoire du mot, mais l’utilisation qui en est fait actuellement me semble plus complexe qu’une simple mode chez les marketeux.

Demain je repars surfer sur la vague du digital et de ses petits copains outre-atlantique.

NB: petite rectification: digitus car on donne en principe le nominatif et non l’accusatif d’un mot en latin

 

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