Sources et ressources

… et pourquoi il n’y a pas un x à la fin de roudoudou?

Question de MS à la suite de mon post Dis maman pourquoi il y a un X à la fin du mot doux ?

Je rappelle que cette histoire de X remonte au temps des troubadours…

Je dirais donc que si roudoudou ne prend pas de X (au singulier) c’est que c’est un mot qui ne devait pas être d’usage en ancien français…

Un outil peut m’aider à vérifier cela: le Ngram Viewer de Google. C’est un outil qui fabrique un diagramme à partir de la fréquence des mots qu’il trouve dans Google Book (a priori).

Ainsi, pour les mots “roudoudou” et “Roudoudou” Ngram Viewer me fabrique le diagramme suivant:

roudoudou03

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Dis maman pourquoi il y a un X à la fin du mot doux ?

1/ Parce que du temps des troubadours de l’époque classique (XIIème siècle), doux s’écrivait “dous” (et douce, “douss”)

doux

2/Parce que les copistes de cette époque (ancien français), ont pris l’habitude de remplacer le couple de lettres “us” après une voyelle par un X. Ainsi, ils écrivaient des “chevax” pour chavaus et “dox” pour “dous”… (https://fr.wikipedia.org/wiki/Abr%C3%A9viation_m%C3%A9di%C3%A9vale#X_.28-us.29) …continuer la lecture de Dis maman pourquoi il y a un X à la fin du mot doux ?

Aïe, ma tête…

Vous connaissez surement le principe qui veut que  le “ê” remplace souvent un ancien “s” , mais que l’on retrouve celui-ce “s” dans d’autres mots de la même famille :

  • Fête =>feste => festoyer
  • Fenêtre => fenestre =>defenestrer
  • Forêt => forest =>forestier
  • Hôpital => ospital =>hospitalier

(ce qui peut être un bon moyen mnémotechnique pour se souvenir s’il faut un ê )

J’en étais à expliquer cela quand on m’a posé cette colle:

“et pour “tête” ? T’as un mot de la même famille ?”

Ah ! …continuer la lecture de Aïe, ma tête…

Une journée mondiale /internationale /européenne /… bien remplie

Spéciale dédicace à Odile.

Qui n’a pas vu au moins une fois qu’aujourd’hui c’était la journée mondiale de la procrastination ?

PROCRASTINATION, subst. fém.
Littér. Tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l’exécution de quelque chose. Synon. ajournement, atermoiement. Cette habitude, vieille de tant d’années, de l’ajournement perpétuel, de ce que M. de Charlus flétrissait sous le nom de procrastination (PROUST, Prisonn., 1922, p.86).
REM. 1. Procrastiner, verbe trans., littér., rare. Remettre quelque chose au lendemain. Synon. ajourner. Je remercie à présent chacun des contretemps qui m’empêchèrent d’approfondir ma connaissance de la forêt rambolitaine: la paresse, l’âge, le penchant à procrastiner, et aussi le plaisir que j’eus d’habiter trop peu de temps (…) un de ses sommets (COLETTE, Pays connu, 1949, p.8). 2. Procrastinateur, subst. masc., hapax. Les atermoyeurs, procrastinateurs et lambins de mon acabit sont justement de ceux qui ne finissent rien et même ne commencent pas davantage (AMIEL, Journal, 1866, p.455).
Prononc. et Orth.: []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1520 (G. MICHEL, tr. Suétone, I, 17 vo ds HUG.), très rare av. le XIXes. où il est empl. p.iron. Empr. au lat. procrastinatio «ajournement, délai». Bbg. DARM. 1877, p.183. GOHIN 1903, p.262 (s.v. procrastiner).”

Oui, mais pas que en fait: …continuer la lecture de Une journée mondiale /internationale /européenne /… bien remplie